Le dimanche 30 juin 2013, Olivier Desrues, Patrick Fournier (photo en médaillon) et Hugues Ibos, s’attaquaient à la 8^ème édition du Tour des Glaciers de la Vanoise à Pralognan. En raison des conditions nivologiques et météorologiques très délicates, les organisateurs avaient dû revoir le parcours et proposer un trail tout aussi exigeant (voir, sinon plus) avec une distance de 65km, un peu moindre qu’à l’origine et toujours 3740 mètres de dénivelé. Un parcours de substitution mais un réel trail de montagne.

A 5h00 du matin le départ est donné aux 474 traileurs sous une température très fraiche de 5°. Très vite la première difficulté arrive, une montée de 7 à 8km avec 800m de dénivelé. Là, le soleil commence à briller sur les neiges éternelles. La température est en dessous de zéro. Les doigts se congèlent progressivement. Un coup d’œil pour apprécier le paysage et descende rapide pour mieux remonter vers le Lac des Vaches. Après plusieurs heures à crapahuter, à passer des néves et des coulées d’eau, un ravitaillement permet une pause de récupération. Ensuite, une descente neigeuse, parfois jusqu’au dessus des mollets, emmène nos coureurs sur un sentier pierreux en balcon du petit Mont Blanc pour arriver au ravito du 46km. Dur dur les cuisses…..et il reste encore 1000m de dénivelé avant l’arrivée. Le Mont Bochor reste à gravir par une piste caillouteuse, puis un passage très raide en forêt. La montée s’effectue très lentement à environ 2 km/h. La neige refait son apparition dans le parc de la Vanoise et après de nombreux névés, le Lac des Vaches au ¾ enneigé est en vue. C’est le moment de reprendre son souffle en réalisant quelques photos tellement le paysage est magnifique. Encore quelques efforts dans la neige pour arriver au refuge de la Vanoise pour le pointage, le ravitaillement et la récupération. Maintenant il reste une très longue descente de 9 à 10km pour être finisher. Quand la fatigue est là, les jambes sont raides, les cuisses et les mollets sont hyper contractés et cette descente peut vite devenir un calvaire car le sol est pierreux et les appuis sont de plus en plus fuyants. Les 2 derniers kilomètres sont très pentus avec des racines et des rochers. Ouf, quelques foulées sur le bitume et c’est l’arrivée, synonyme de délivrance, d’émotion et de joie.

Bravo à nos courageux montagnards.

Hugues boucle l’épreuve en 10h59, Olivier le suit de près en 11h15 et Patrick termine en 12h32.